L’esprit fédérateur de tout groupe d’aïkidokas ne peut être fondé que sur des principes d’éthique. Née de la tradition du budo japonais, de la culture nippone et de valeurs morales universelles, cette éthique vise à la réalisation d’une harmonie du corps, du cœur et de l’esprit.
L’éthique de l’aïkido est aujourd’hui menacée dans son essence : plus l’aïkido se répand, plus il s’adapte aux habitudes des sociétés, et plus grandissent les risques de voir sa tradition trahie. Dans l’un de ses rares ouvrages, Kisshomaru UESHIBA Doshu exprimait déjà son inquiétude devant le développement et la vulgarisation de l’aïkido.
SHOYUKAN AÏKIKAÏ FRANCE s’est donné pour rôle de promouvoir ces règles éthiques sur le tatami :
- Le respect de son partenaire, qui doit d’abord être considéré comme un compagnon indispensable à toute pratique.
- La connaissance claire de soi, de ses capacités et de ses limites.
- La lutte contre toute forme d’autosatisfaction, d’orgueil ou de violence.
- La sensibilisation à la solidarité, nécessaire à la pratique, et à la confiance réciproque.
- Le ménagement des plus débutants qui méritent toute l’attention et la considération des plus confirmés.
- La relation kohaï / sempaï (débutant / ancien), hiérarchie basée avant tout sur un respect réciproque. Le respect du lieu de pratique « dojo » et l’observation de ses rituels.
- Une connaissance minimum des usages et coutumes de la culture japonaise, afin de relier sa pratique à la tradition.
La poursuite de ces objectifs implique :
- La prise en compte des qualités humaines des enseignants et des pratiquants. L’aïkido ne peut être considéré comme une marchandise ou une source de profit, encore moins être utilisé pour manifester un pouvoir ou une domination.
- S’opposer à tous ceux qui abusent de l’aïkido en poursuivant des intérêts étrangers à son esprit.
- S’employer à maintenir vivantes et sans altérations les valeurs esthétiques, morales, techniques, traditionnelles et spirituelles de l’aïkido voulues par son créateur O Senseï Moriheï UESHIBA.